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Une annonce forte de la ministre de l’agriculture pour l’avenir du bio

Dans un contexte de coupes budgétaires touchant la promotion du bio, la ministre de l’Agriculture a annoncé un report de crédit de 25 millions d’euros pour soutenir l’installation de serres décarbonées.

En pleine période de restrictions budgétaires, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a annoncé, mardi 20 mai, de supprimer 5 millions d’euros du budget de la communication et de réduire de 18 millions à 8,7 millions d’euros la dotation du Fonds Avenir bio. Une coupe importante, alors même que le label bio fête aujourd’hui ses 40 ans en France.

À cette occasion, la ministre de l’Agriculture s’est rendue à la ferme du Geroldseck, à Niederstinzel. Depuis 2010, de jeunes agriculteurs y pratiquent une agriculture biologique. Leur exploitation propose aussi des produits transformés et met en avant des pratiques durables.

« Je ne sais pas de quelle coupe budgétaire vous parlez ». Face aux critiques sur une possible baisse des moyens consacrés à la promotion du bio, la ministre a démenti toute coupe budgétaire. Elle a précisé que 5 millions d’euros étaient bien prévus et déployés pour cette année 2025 pour la communication : « Elle commence dès aujourd’hui » mais qu’aucune enveloppe pluriannuelle n’avait été engagée, « Les fonds promis sont bien au rendez-vous », a-t-elle assuré, rappelant que l’agriculture biologique bénéficie d’un soutien global de 700 millions d’euros de la part de l’État.

« C’est une mesure très attendue par les producteurs »

Lors de sa visite, la ministre a annoncé un soutien financier pour les maraîchers et les agriculteurs utilisant des serres. « Un appel à projets avait été lancé fin 2024, doté de 30 millions d’euros. Cinq millions ont été engagés en 2024, et j’ai obtenu le report de 25 millions pour installer des serres décarbonées », a-t-elle déclaré. Ces serres permettent de produire plus tôt dans l’année, de mieux résister aux intempéries et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. « C’est une mesure très attendue par les producteurs », a souligné la ministre. En effet, celle-ci vise à produire plus localement tout en réduisant l’impact environnemental.

Annie Genevard a également rappelé l’importance de renforcer la souveraineté alimentaire du pays. Aujourd’hui, la moitié des fruits et légumes consommés en France sont importés. « C’est trop faible. On a besoin d’exploitations comme celle-ci et de serres performantes pour produire localement », a-t-elle conclu. Carottes, salades, concombres, tomates : les légumes les plus consommés en France sont aussi ceux produits dans ce type d’exploitation.

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Mattéo Philipp
Mattéo Philipp
Journaliste Reporter d'images

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