Les mosellans sont invités à répondre à une enquête pour développer un projet de cimetière animalier à Metz.
« Columbarium, stèle ou jardin du souvenir, on souhaite s’inspirer de ce qui existe déjà ». Rachel Burgy, adjointe à la mairie de Metz, déléguée du bien-être animal en Moselle, nous détaille ce projet. « Toutes les personnes qui ont connu l’amour inconditionnel d’un animal de compagnie, comprendrons aisément que quand on souhaite se recueillir, on est heureux d’avoir un lieu pour le faire. Ça n’enlève rien à personne et ça apporte beaucoup à des gens en souffrance » nous raconte-t-elle.
Le projet irait même plus loin. L’équipe en charge du futur cimetière, projette même de proposer sur base de volontariat une pratique peut répandue en France : l’humusation. « Il s’agit du fait de redevenir de l’humus, de la terre. La dépouille est entourée de composés végétaux. En douze mois, l’animal est devenue du terreau et peut alimenter le sol ».
Une trentaine de cimetières en France
Les cimetières animaliers ne sont pas une nouveauté. En France, seule une trentaine est dénombrée dont un en région parisienne à Asnière-sur-Seine. Ouvert depuis une dizaine d’années, il renferme près de 3 000 compagnons de route. La possible infrastructure messine ne projette pas d’avoir un tel succès, mais espère accueillir une centaines d’animaux par an. C’est le nombre justement de tombes et colombariums du cimetière animalier de Maizières (54), qui existe depuis 1970.
Une législation spéciale pour les « gros animaux »
Pourquoi un tel projet maintenant ? Rachel Burgy tente d’apporter des éléments de réponses : «peut-être que la gestion était considérée comme complexe auparavant». Car il faut d’abord trouver à qui revient la responsabilité de cette activité : commune, association de protection animale ou encore société privée ? Pour le moment le projet messin se dessine peu à peu « on a plusieurs options dont une au cimetière de l’Est ».
Tous les animaux seraient les bienvenues : chats, chiens, furets, serpents… Pour les bêtes de 40kg et plus, comme les gros chiens et chevaux, certaines procédures, comme l’humusation, ne pourraient pas être proposées. « Accueillir les cendres ne serait pas problématique, mais au delà de 40kg, une législation spéciale s’applique », développe la déléguée du bien-être animal.
L’enquête autour du projet est disponible en ligne, juste ici.
Rédigé par Noélie LEMAIRE
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