Depuis septembre 2024, les élèves de sixième et de cinquième sont répartis dans des « groupes de besoin » pour l’enseignement du français et des mathématiques. Une expérimentation voulue depuis décembre 2023. Immersion au collège La Carrière de Saint-Avold, dans un cours de français pour élèves « à faible besoin ». Deuxième épisode d’une mini-série autour de l’école.
« Aider les élèves dans les domaines où ils sont en difficulté ». C’est l’objectif de la mise en place des groupes de besoin depuis la rentrée scolaire. Au collège La Carrière, de Saint-Avold, quatre professeurs de français et quatre professeurs de mathématiques assurent les cours des groupes de besoin en 6e, et 5e.
Les groupes de besoin sont scindés en trois groupes : le groupe à fort besoin, le groupe intermédiaire, et le groupe à faible besoin. À la fin de chaque chapitre/séquence, les élèves ont la possibilité de changer de groupe. « Les élèves qui ont un certain besoin dans une compétence, à un moment lorsqu’on aborde une nouvelle compétence, ils n’auront plus les mêmes besoins. Ils vont donc être amené à bouger et à changer de groupe, tout au long de l’année scolaire », explique Jérome Furmaniak, principal du collège.
Pour constituer les groupes de besoin, les équipes pédagogiques ont analysé les besoins spécifiques de chaque élève. La composition des groupes est réexaminée au cours de l’année scolaire, « afin de tenir compte de la progression et des besoins des élèves. »
Des groupes de besoin qui ne font pas l’unanimité
Si les groupes de besoin n’ont pas l’air de déplaire aux élèves, ce n’est pas le cas des enseignants. Depuis l’annonce de cette mesure, lancée en décembre 2023 par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, les syndicats enseignants affichent leur mécontentement. Ils dénoncent un « tri » des élèves et appellent à la suppression.
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