Pour redynamiser un centre-ville qui a vu une baisse du nombre de commerces et donc de visiteurs, Creutzwald a ouvert un office du commerce et de l’artisanat.

Comme de nombreuses communes du bassin houiller, Creutzwald a connu depuis un quart de siècle une lente désertification de son commerce de proximité. Fermetures successives, vitrines vides et rues moins animées : le constat était partagé par les habitants comme par les élus. Pour inverser cette tendance, la municipalité a décidé en 2020 de rejoindre le programme national « Petites villes de demain », destiné à accompagner les collectivités dans leur transition urbaine et économique.

Au cœur de ce dispositif, un projet phare vient de voir le jour : l’ouverture de l’office du commerce et de l’artisanat, installé en plein centre-ville. Véritable vitrine, ce nouvel espace met en avant le savoir-faire local à travers des produits faits main, réalisés par des artisans du territoire de la Moselle. Bijoux, décorations, créations originales : les habitants peuvent désormais découvrir une offre renouvelée, ancrée dans l’identité de Creutzwald.

« Cet office est plus qu’un simple magasin, il y a la vitrine mais il peut aussi mettre en relation les commerçants avec leurs chambres consulaires et avec les visiteurs, le but est de ramener tout le monde au centre-ville, pas que les artisans », explique Éric Helwing, adjoint au maire chargé des finances. Pour les riverains, comme Marcia et Vincent, ce nouvel élan est déjà perceptible.

Objectif derrière la vitrine : favoriser les initiatives entrepreneuriales et créer un écosystème favorable à l’installation et au maintien d’activités économiques durables.

Pose de la première pierre du projet d’extension de Georgia Tech Europe ce mercredi 27 août 2025 à Metz. Un projet de 15 millions d’euro financé par cette institution américaine.

C’est un symbole fort de la coopération franco-américaine à Metz. La première pierre de l’extension de Georgia Tech Europe (GTE) a été posée ce mercredi 27 août.
Estimé à 15 millions d’euros, le projet prévoit la construction de nouveaux bâtiments capables de doubler la capacité d’accueil, passant de 700 à 1 400 étudiants. L’extension permettra également la création d’une vingtaine de nouveaux postes – enseignants-chercheurs, techniciens et personnels administratifs.
Autre élément structurant : le transfert de la propriété du site actuel par l’Eurométropole à l’association Georgia Tech Europe, condition indispensable à la réalisation de cette opération. Le financement est assuré par le groupe Georgia Tech.

De son côté, le président de Georgia Tech a souligné la nécessité de cette extension : « Elle était devenue indispensable pour accueillir davantage d’étudiants et répondre aux normes internationales. »

Les travaux débuteront d’ici la fin de l’année et son prévu pour finir en mai 2027. Avec cette extension, l’établissement américain renforce son assise en Europe et Metz confirme son ambition de devenir un pôle d’excellence académique, technologique et d’innovation.

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Le Mettis inaugure la prolongation de sa ligne A vers l’hôpital Robert Schuman, avec un doublement de la ligne à travers l’Actipôle de Borny.

Un an après le lancement des travaux, la ligne A du Mettis a effectué le voyage inaugural de son prolongement ce week-end, quelques jours avant son lancement officiel, le 1er septembre. L’extension de 2,2 kilomètres, en site propre sur près de 90 % du parcours, dessert désormais l’hôpital Schuman grâce à quatre nouvelles stations. Ce chantier a nécessité une refonte complète de l’Actipôle, un secteur stratégique qui concentre à la fois l’hôpital, Stellantis et de nombreuses entreprises et services.

Le maire de Metz s’est félicité d’un projet écologique, qui s’inscrit dans la stratégie de réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 80 % d’ici 2030. Pour accompagner cette mutation, un giratoire traversé par les bus (près du garage Ford) et un parking relais (devant l’hôpital) seront mis en service à l’horizon 2026.

En centre-ville, la modernisation a déjà transformé les places Saint-Nicolas et Saint-Thiébault, où de nouveaux quais de 24 mètres, des abris voyageurs et un mobilier urbain en granit et placage bois apportent un cadre renouvelé, préparant la voie pour l’arrivée de la nouvelle ligne C. Des dispositifs de sécurité, tels que caméras et défibrillateurs, complètent les aménagements.

Un prolongement, ça veut dire « du temps gagné », car la correspondance avec les bus des lignes C devient inutile. Le cadencement est renforcé aussi dès cette rentrée : la fréquence de la ligne A et B passe, en tronc commun, à 2 à 5 minutes en période de pointe. « C’était une forte attente des usagers », souligne Augustin de Hillerin, directeur général des TAMM, qui rappelle que la fréquentation des transports en commun a progressé de 60 % depuis 2013. La métropole espère un report modal supplémentaire de près d’un tiers d’ici 2030, avec un objectif clair : limiter l’usage de la voiture.

En 2025, la ligne A devrait transporter 5,3 millions de voyageurs, contre 4,6 millions pour la ligne C. D’autres changements sont prévus pour la rentrée, comme la création d’une nouvelle navette ou la transformation de l’ancien C11 en ligne L6.

Jusqu’à fin septembre, des fouilles sont menées par les archéologues de l’INRAP à Hauconcourt au cœur d’un chantier unique sur plusieurs points.

En arrivant sur ce chantier à l’entrée de Hauconcourt, un novice ne verrait qu’un amas de terre, quelques morceaux de bois et de cailloux. Mais pour ces chercheurs passionnés, ce qui se dévoile à chaque passage de truelle et grattoir, est une véritable base de données pour en apprendre encore plus sur la fin du néolithique.

Ici, les premières fouilles avaient démarré en 2016. À l’époque, sur 30 hectares de terrain, plusieurs diagnostics sont positifs : le sol regorge de données pouvant intéresser les archéologues et notamment sous l’eau, dans les sols de l’ancien bras de la Moselle. Il faut donc fouiller et prélever tous les éléments, avant la future exploitation de la sablière par la société Heidelberg Materials.

C’est là que l’INRAP, Institut national de recherches archéologiques préventives, intervient. Pendant plusieurs mois, sur trois des cinq zones définies, des centaines d’éléments sont déterrés par les techniciens. Un chantier plutôt unique par sa taille, par la diversité des zones à fouiller mais surtout par la préservation des éléments, grâce au type de sol appelé tourbe (un mélange d’argile et de dépôts entre autres). Parmi les découvertes : du bois en très bon état, de la végétation en décomposition, des outils ou encore des morceaux de céramique.

« La fouille d’un chenal avec des matériaux organiques, des aménagements et des bois conservés, c’est plutôt rare » nous explique Marie Frauciel, déléguée au directeur adjoint scientifique et technique de Lorraine. À terme, l’équipe d’archéologues aura la chance de dévoiler des structures liées à une activité fluviale, vraisemblablement datées de la période néolithique. Une découverte qui n’arrive pas tous les jours puisque la majorité des fouilles se font dans des zones dites terrestres. « Les zones humides sont des zones que nous fouillons très peu dans la région« .

« Là, on peut voir un poteau en bois qui a été planté à la fin du néolithique final aux environs de 3 000 ans avant J.-C. » montre Laurent Thomashausen, archéologue à l’INRAP. Un bois de structure très bien conservé grâce aux différentes couches de sol, auparavant décapées par les techniciens.

Une fois fouillée, la carrière sera exploitée pour son sable. Mais l’INRAP aura encore de longs mois d’analyse, d’études et d’assemblages devant lui. L’objectif : créer une documentation à partir de ces pièces, probablement datées de l’âge du bronze et de l’âge du fer.

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