Alors que le sprint final en Ligue 2 BKT s’intensifie, Joel Asoro s’impose comme un joker de luxe du FC Metz. Avant la réception de l’ESTAC Troyes, l’attaquant suédois a évoqué avec lucidité ce rôle qui, désormais, lui colle à la peau.
Il existe deux catégories d’attaquants : ceux qui marquent régulièrement tout au long de la saison, en quête du titre de meilleur buteur, et les supersubs. Pour ces derniers, la sensation est particulière, entre la frustration de rester sur le banc et le costume de héros en fin de rencontre, tout y passe. Joel Asoro, lui, embrasse ce rôle avec lucidité. « Je crois que c’était il y a deux ou trois semaines, j’ai dit que peu importe ce qui peut aider l’équipe, je le ferai », explique l’attaquant suédois en conférence de presse d’avant-match.
Auteur de trois buts et deux passes décisives en sortie de banc, le joueur de 25 ans a souvent électrisé le Stade Saint-Symphorien, théâtre de toutes ses réalisations. Pourtant, il reste serein face à ce statut particulier : « Je pense que tout le monde doit jouer un rôle important, et il faut comprendre ce que tu peux apporter, ce que tu peux faire pour l’équipe. Tu ne veux pas casser la dynamique maintenant juste parce que tu ne joues pas, ou que tu n’aimes pas ta situation, tu vois. ».
#FCMFCA [ ℙ𝕣𝕠 ]
🌬️ Le 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗻𝗴 de Papa
🪄 La 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗲𝘀𝘀𝗲 de Gauthier
🥅 La 𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 de Joel⚽️⚽️⚽️ 𝗧𝗿𝗼𝗶𝘀𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗯𝘂𝘁 de la saison pour notre numéro 9⃣9⃣
— FC Metz ☨ (@FCMetz) March 10, 2025
Il serait difficile de trouver un attaquant qui n’aimerait pas débuter un match. « Bien sûr, si je pouvais choisir, je serais titulaire. Mais si tu regardes la saison, à la fin, c’est le coach qui choisit l’équipe », glisse-t-il avec franchise. Arrivé à Metz en août 2023, Joel Asoro compose avec une situation qu’il a fini par apprivoiser.
Un état d’esprit retrouvé et un statut désormais acté ?
Avec l’arrivée de l’hiver, une question s’imposait : quel était le vrai statut de Joel Asoro dans ce FC Metz version 2024/2025 ? Après un été mouvementé marqué par un drame familial, l’ancien international espoirs a progressivement retrouvé du temps de jeu. « Joel, c’est un mec adorable, confie Stéphane Le Mignan. C’est aussi un joueur qui a traversé une saison très compliquée l’an dernier. Il ne voulait pas revenir, même s’il était encore sous contrat avec le club. Il était en Suède, il voulait rester chez lui, là-bas. »
C’est ma deuxième saison à Metz, rappelle-t-il. Je ne me plains pas. Comme je l’ai dit avant, j’adore le stade, j’adore la ville, donc je profite de ma vie ici.
Joel Asoro
Finalement revenu, le joueur de 25 ans affiche un état d’esprit qui devrait avoir son importance à l’aube du sprint final. Sept matchs pour permettre au FC Metz de retrouver la Ligue 1. Et même si son avenir à moyen terme au club reste flou, son rôle est aujourd’hui clair : « Depuis plusieurs mois maintenant, on l’utilise surtout comme joker, explique son entraineur. Et je pense qu’il a un profil intéressant pour ça. C’est une vraie qualité, un vrai rôle important dans un groupe, d’avoir des joueurs capables d’apporter en sortie de banc. »
Unique buteur face au RC Lens la saison dernière (1-0) ou encore à l’origine du but libérateur face à l’USL Dunkerque (2-0) il y a peu, Joël Asoro semble être de ces joueurs qui fonctionnent à l’affect. Toujours le sourire aux lèvres, souvent décisif dans l’ombre, il s’est imposé comme un atout dans certaines situations. La suite – et peut-être la fin – de son histoire messine pourrait encore réserver quelques frissons au public de Saint-Symphorien. Du moins, on l’espère pour celui qui, match après match, continue d’écrire sa partition… en joker de luxe.
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