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Coronavirus : un étudiant mosellan raconte son confinement en Italie

Joseph Birardi est étudiant en quatrième année d’école d’ingénieur à Metz. Le 1er mars, le Mosellan de 23 ans prend la direction de l’Italie et de Bari en voiture, avec un camarade de sa promo, dans l’espoir de vivre une expérience unique en Erasmus pendant 5 mois. Entre temps, le coronavirus a chamboulé tous ses plans et le voilà confiné à Bari depuis le 8 mars. 

Après un périple de 2000 kilomètres et plus de 15 heures de route, Joseph Birardi arrive à bon port à Bari, le 1er mars. Bari… Le Sud de l’Italie, dans les Pouilles, en bord de mer… La neuvième ville du pays avec ses 325 000 habitants a tout pour faire vivre une expérience inoubliable à Joseph, dont le nom de famille va comme un gant, ici, dans la botte. Au même moment, le coronavirus commence à se propager en Europe et plus particulièrement en Italie. Déjà au courant de ce qu’il se passait en Italie avant de prendre la route, les deux étudiants mosellans arrivent à Bari avec un petit stock de masques pour se protéger correctement. Pendant le voyage, Joseph entend parler d’un possible confinement et déchante au bout de seulement 8 jours.

Pourquoi sont-ils restés ?

Si la majorité des élèves en erasmus décide de rentrer, Joseph et son colocataire font le choix de rester sur place, persuadés que le confinement sera éphémère, mais aussi sur les conseils de l’ambassade française et de leur école.

 Le confinement à Bari

A Bari, le confinement fonctionne comme en France. Chaque citoyen doit remplir une attestation de déplacement dérogatoire pour justifier ses déplacements. Et à en croire Joseph, il ne vaut mieux pas l’oublier au moment de sortir dans la rue pour faire ses courses.

Un retour à Bari l’année prochaine ?

Confiné pendant une bonne partie de leur voyage, les deux étudiants messins ne peuvent profiter pleinement de la cité italienne. Alors que leur Erasmus court jusqu’au 31 juillet, les deux colocataires espèrent pouvoir sortir prochainement du confinement pour mettre à profit le temps qu’il reste pour visiter et découvrir Bari. Joseph n’exclut d’ailleurs pas l’hypothèse de prolonger son séjour au-delà du 31 juillet, pour rattraper le temps perdu.

Comment tenir le coup à deux dans 20 m² ?

En attendant de pouvoir à nouveau se déplacer librement, Joseph prend son mal en patience. Et pour tenir le coup dans 20 m², être deux représente paradoxalement un avantage : pouvoir se tirer vers le haut et se tenir compagnie. Pour s’occuper, les deux étudiants ont trouvé la solution.

L’année scolaire validée ?

Côté études, Joseph ne sait pas si son année sera validée. Pour l’heure, le Fameckois d’origine a déjà validé une matière. Pour les autres, les projets étaient en cours et le flou est total. Mais Joseph peut compter sur « des professeurs à l’écoute, qui tiendront certainement compte de la situation exceptionnelle que l’on vit actuellement » pour faire passer les élèves en 5ème année. Le gouvernement italien prévoit de rouvrir les usines du pays le 4 mai prochain et autorise les visites à un « proche ». La rentrée scolaire est prévue pour septembre. L’Italie a enregistré 26 384 morts et 195 351 cas de contamination depuis l’apparition des premiers cas de covid-19 sur son territoire le 21 février dernier, selon les chiffres publiés par la Protection civile.

Florian Tonizzo

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