Trois ans après les faits à Montigny, SNCF Réseau est jugée ce mardi 17 juin devant le tribunal correctionnel de Metz suite à un drame survenu en 2022 : un adolescent de 14 ans avait été électrisé.
La SNCF est poursuivie pour blessures involontaires suivies d’une incapacité supérieure à trois mois. En tant que personne morale, elle encourt une peine de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Le procureur de la République de Metz reproche à SNCF Réseau de ne pas avoir respecté l’obligation de sécurité des installations électriques.
Un jeune projeté à plusieurs mètres
Le 16 janvier 2022, plusieurs copains âgés de 14 à 15 ans s’introduisent sur un site de la SNCF à Montigny, le grillage de sécurité étant déjà vandalisé. Bien que l’accès leur est interdit, aucun panneau n’indique de danger potentiel. Ils s’amusent près des wagons quand soudain, l’un d’entre eux est victime d’un « arc électrique » : l’air, normalement isolant, devient conducteur autour des caténaires (câbles de haute tension situés au-dessus des voies). C’est un phénomène qui ne se voit pas, ne s’entend pas et ne se sent pas. Le garçon est alors projeté à cinq mètres, brûlé sur 70% de son corps. Conduit entre la vie est la mort, selon nos confrères d’Ici Lorraine, à l’hôpital pour enfants de Nancy-Brabois, il survit mais gardera des séquelles importantes.
Maxence Cayron
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